dimanche 6 mars 2011

- Dur...

Comme c’est difficile
De ne pas avoir de ses nouvelles
De ne pas lui écrire pour en avoir


Comme c’est douloureux
De me passer de sa voix
De ses mots
Attentifs et amoureux
Douceurs à mon oreille


Comme j’aimerai lui raconter
Ma journée
Ma nuit
Mes questions
Mes réponses


Il me manque
J’en ai le ventre qui se serre
Les yeux qui s’embuent


Et quand je lève les yeux
C’est sur mon compagnon
Qu’ils se posent
Son regard doux
Un peu inquiet
Son grand sourire
Rassurant
Il est là
Près de moi
Se lève
M’embrasse
Et s’en retourne sur son journal


Dimanche…

4 commentaires:

Emmanuel a dit…

...Et pourquoi ne pas vous confier encore plus à votre blog ?

Pour vous, "le vase brisé" de Sully Prudhomme

Le vase où meurt cette verveine
D'un coup d'éventail fut fêlé ;
Le coup dut l'effleurer à peine :
Aucun bruit ne l'a révélé.

Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour,
D'une marche invisible et sûre,
En a fait lentement le tour.

Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s'est épuisé ;
Personne encore ne s'en doute,
N'y touchez pas, il est brisé.

Souvent aussi la main qu'on aime,
Effleurant le cœur, le meurtrit ;
Puis le cœur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt ;

Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde ;
Il est brisé, n'y touchez pas.

Velia a dit…

Merci Emmanuel
Ce poème est magnifique

Mais pour le moment
"Mon âme est félée"
Et le mal me ronge
M'épuise...

Vous avez raison
Je devrais passer plus de temps
Sur mon blog

(Comment se présente le printemps
à Bourges ?)

Emmanuel a dit…

Oui, couchez les mots de vos sentiments sur votre écran, plutôt qu'ils vous épuisent. De mon point de vue de lecteur, vous arrivez parfaitement à les traduire et j'aime les lire (mais je ne souhaite surtout pas que vous alliez mal !)

Le Printemps de Bourges se présente tranquillement cette année, pas de concert prévu, pour la première fois depuis plus de dix ans. Je le ferai donc comme spectateur, à moins qu'une opportunité de dernière minute ne se présente.

Minikiche a dit…

Cher Num et V, suis obligée de mettre un frein aux échanges poétiques, pare que Num, ce poème, chaque fois que je le lis, invariablement, je visualise Sarah Bernhardt, dans l'album de Lucky Luke, un peu comme dans le spectacle de Gad el Maleh quand la prof de théatre se pâme en disant : le théâtre français est mort, le dos de sa main sur son front.
Ensuite, elle ajoute, il est dans le coma!
Laisse V raconter avec ses mots, peut-être passera-t-elle à la prose, prochainement.
Amitié à vous deux.

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