lundi 31 janvier 2011

Deux jour débranchée de mon téléphone
Portable éteint
Trois mille mètres d’altitude
Treck aux termes del Plomo
Deux jours passés dans un Lodge sublime
Eaux tièdes, piscines à bulles
Pas de réseau, pas de 3G
Paris est loin, les ennuis aussi


Vendredi, un mail du comptable
Un énorme dossier à  « regarder »
Des décisions à prendre
Avec mon ex, pour son agence
Les plages chiliennes ne suffisent pas à calmer l’angoisse qui monte
Meetic boy non plus


Je ferme les yeux
Et sur mon transat à l’ombre
Je rêve
Et c’est l’homme à la moto qui surgit de mes rêves
Mais je ne peux pas voir son visage
Qui se cache sous ce casque ?


Deux jours sans téléphone, sans mail, sans nouvelles
Rien
Deux jours dans une bulle hors du temps
Des contraintes, des angoissantes et éternelles questions


Aujourd’hui, retour à la civilisation
52 mails, 6 de Meetic boy
14 appels en absence, 12 de Meetic boy, 1 de mon ex, 1 de ma grand-mère
13 textos… de Meetic boy
J’hésite entre « mignon » et « pot de colle »
Alors, je prends mon téléphone, et l’appelle
Il ne réponds pas
J’insiste, et insiste encore
Il est en réunion e dit son texto
J’appelle encore, et encore
Il ne répond pas
Il m’énerve
Tant de messages de sa part en absence
Et quand je peux l’appeler, il ne réponds pas
Il décroche enfin
« je ne peux pas rester longtemps »
Il m’énerve
Alors, je lui dis volontairement : « je  suis à Paris, il fait glacial, et il tombe des cordes »
Il ne pleut pas aujourd’hui à Paris, je le sais, j’ai regardé la météo
Il fait juste glacial
Alors il est déstabilisé, je l’entends
« Tu es à Paris ? »
Je souris
Et il dit encore : « mais il ne pleut pas aujourd’hui… Tu es à Paris ? »
« Réfléchis là-dessus, bébe… tu as toute ta réunion pour y penser… »
Et là, je sais qu’il cogite
Je suis méchante.











mardi 25 janvier 2011

Je suis bien obligée de reconnaitre
Que les plages chiliennes sont le top de l’été


Venue passer un week end avec mes cousins
Je reste finalement toute la semaine chez une amie
Encore une fuite
Encore loin de France
Encore loin de l’idée du retour


L’eau est froide, mais les nuits torrides
Il fait chaud, mais pas cette chaleur qui t’écrase
L’air marin est divin


J’ai encore l’impression de biaiser
D’avoir trouvé un prétexte pour ne pas rentrer tout de suite
Armée de mon téléphone et de mon portable
Je mets le réveil à six heures
Pour me caler un peu sur les horaires de travail en France
De toutes façons, dans le monde de la com
Nul n’est joignable avant onze heures…
Cela convient à mon cher employeur
Cela me convient aussi


Employeur news tiens !
M me propose de revenir vivre dans « notre » appartement
Il va vivre avec la pouffe et son futur héritier dans une banlieue (même pas pourrie)
D’un point de vue purement logistique
La solution me paraît assez idéale
Mais comme me l’a près justement fait remarquer Meetic boy
« Est-ce que M pourra venir à sa guise dans cet appart qui est quand même le sien ? »
Sans être extra lucide, la réponse est « oui ! »
Question subsidiaire : « est ce que cela me déplairait ? »
(de devenir la maitresse de mon ex ?)
Soyons franc : non
Clairement, cela ne me déplairait pas


Sauf que…
À quoi est ce que cela m’avancerait ?
Admettons qu’il quitte la pouffe
Qu’est ce qu’on fait de l’héritier ?
Encore une sorte de garde partagée
Où au final c’est moi qui vais m’occuper de bébé…
Non, non, et non
De ça il n’est est pas question !
Retour au point initial de la réflexion


Moi, qu’est ce que je veux ?

dimanche 23 janvier 2011

J’ai rencontré M pendant mon stage
Mon deuxième stage
Ou mon premier vrai
Si on considère que mon tout premier s’est déroulé dans une société immense
Ou mon rôle se résumait globalement à faire les photocopies
Mon accent ne valant pas un clou pour répondre au téléphone


Ha oui, car à l’époque j’avais un bon accent latino-américain
Et une énorme timidité qui me faisait bafouiller de surcroit
Dès que je devais répondre au maudit téléphone


Mon premier vrai stage
À l’agence
M venait de monter cette agence
En grande partie pour soutenir la com de sa première boite
Tout était à faire
Un beau défit


Les locaux étaient situés dans un immeuble d’habitation
Un appartement haussmannien
Trois pièces sur rue et cour


Je me souviens parfaitement de cet appartement-bureau
La porte ouvrait sur un long couloir
À gauche les toilettes, au fond la cuisine, une salle de bain-paperasses et une porte de service
Trois pièces en enfilade, celle du fond étant le bureau de M
Ouvrant d’une double porte sur « mon » bureau
Ou plutôt celui de son associé
Dans le premier bureau, deux jeunes femmes, dont une qui n’est pas restée longtemps


Je me suis tout de suite sentie à l’aire dans cet endroit
J’ai adoré le coté appartement de ces locaux


Dés la deuxième semaine
M m’a proposé de l’accompagner voir des clients
C’est là où tout a vraiment commencé
Enfin, si on considère que j’avais déjà craqué pour lui en le voyant la première fois

samedi 22 janvier 2011

Je crois que c’est Robert qui a raison
Ma meilleure option consiste à rester ici
Et attendre
Attendre la venue du prince charmant sur son grand cheval
Celui-ci pouvant être blanc, ou noir, ou gris ou même bleu

Meetic boy me prend la tête
Parce que j’ai oublié de l’appeler hier soir
Parce je ne l’ai pas appelé ce matin
Parce que je n’ai pas encore prévu de renter
Et que je ne me suis pas préoccupée de réserver mes billets

Parce que Meetic boy m’attend
Pour prendre des décisions sur sa vie
Décider s’il donne sa dem’ ou s’il se met en quête d’un nouvel appartement
Où nous vivrions tous les deux
Wouhou
Si je tarde trop, il partira au Québec
Avec son plan PVT ou quelque chose comme ça
Alors monsieur Meetic ne me mets pas la pression
Mais ce serait mieux que nous nous soyons vu avant
Et que nous sachions si oui ou non
Il y a « compatibilité » entre nous
Youpi !
Comment dire ?
Il m’a profondément agacée
Profondément est un faible mot

Envie de lui dire :
« Pars, fais ta vie »
(et laisse moi vivre la mienne à mon rithme)
(celui d'un tango langoureux ?)

vendredi 21 janvier 2011

Il y a quelque chose qui m’interpelle
Au sujet de meetic boy

Ça fait maintenant deux mois que nous communiquons
Par mail
Parfois très longs
Par gtchat
Parfois pendant des heures et des heures
Parfois par téléphone
Pendant beaucoup de temps aussi

Et depuis quelque temps
Nos conversations dérivent
De mon fait ou du sien
Dérivent sous la ceinture

Alors, il y a une question que je me pose
Quid de notre rencontre si nous ne nous plaisons pas dans la vraie vie ?
La question a été posée à demi mot
« comment nous dirons-nous bonjour » m’a-t-il demandé
J’ai éludé
Comme souvent
Lorsque je n’ai pas la bonne réponse

jeudi 20 janvier 2011

Je commence à me sentir mieux
Je dors
Des nuits entières
Des nuits de douze heures
Je passe mes journées à lire
Ou à larver à l’ombre
En soirée, nous allons manger des glaces italiennes
Avec beaucoup de crème
C’est un délice
Je ne culpabilise même pas

Agence news :
Autant dire M news…
Il est adorable et compréhensif
Nous avons pris l’habitude cette semaine
D’échanger de longs mails
J’ai l’impression de découvrir une nouvelle forme de communication
Ça ne se passe pas très bien avec la pouffe
J’ai de la peine pour lui
Juste de la peine
Pas de satisfaction égotique

Internet 2.0 news…
J’ai bien retrouvé l’homme à la moto
L’approche est en cours
No further comment

Meetic boy news :
Un peu déçu
Mais compréhensif
Je ne lui voit pas de défaut à ce jour
À part peut être celui d’être trop gentil
(et déjà amoureux)
(mais ça ne me déplait pas)

mardi 18 janvier 2011

A nos actes manqués…
Ça devait être mon dernier jour de vacances
Mon dernier jour avant de prendre l’avion pour Buenos Aires et Paris
Et je ne sais pas ce qui c’est passé
Je me souviens d’être descendue pour me chercher un thé
Et plus rien
Ma grand-mère au dessus de moi
Moi par terre
Un brancard
Des infirmiers
Ma grand-mère qui me disait « réveilles-toi !! »
Et moi qui me trouvais si bien dans ce coton


Mononucléose avec complications
Une semaine d’hôpital
Une semaine de réflexion finalement
Ca fait du bien de prendre un peu de distance
Parfois
Même forcée

mardi 11 janvier 2011

Je suis épuisée
Je n’ai pas réussi à avoir Pierre au téléphone

On a fêté l’anniversaire de ma grand-mère
C’était grandiose
Toute la famille les cousins
Mes oncles
Comme quoi, il n’est pas inutile de travailler dans l’événementiel
On garde toujours les bons réflexes
Une sublime fête
Je pense qu’elle a été contente
Surtout que nous soyons tous là ou presque
(car bien sûr, il a manqué Michel)

Je prends l’avion cet après midi pour BA
Et demain, retour à Paris
Je ne suis pas si je suis contente ou triste de retourner en France
D’une part laisser ici ma maison en travaux
Mes amis
Ma famille
Lebeau temps
Les fêtes de l’été…

Pour quoi ?
Retourner à l’agence
Justifier mon salaire de ministre
LOL
Retrouver Michel et son speed habituel
Louise aussi
Elle me manque
Et puis
Rencontrer Pierre
Pierre m’attire, c’est un fait
Mais m’attire-t-il pour de bonnes raisons
Je suis dans un état que je qualifierai « d’amoureux » par rapport à lui
En ce sens que je guette ses nouvelles
Et que j’aime quand on se parle au téléphone
Il a une voix assez envoutante
Et je suis sensible à la voix
Mais il est tellement pressant
Il voulait que nous nous voyions dès mon arrivée à Paris
Il a posé son vendredi pour que nous passions 4 jours sous la couette
(sauf qu’il a un concert le samedi soir, et un match le dimanche…)
Donc qu’entre deux de ses activités, nous fassions l’amour toute la journée…

J’ai dû lui expliquer que ce n’était pas la peine d’aller aussi vite
Que nous nous connaissions déjà un peu virtuellement
Même plus qu’un peu
Mais que notre chair n’était pas au même niveau de connaissance
Et que je trouverai ça plutôt pas mal
Qu’il évite de me sauter dessus dès la première minute

Apprivoiser nos corps comme nous avons apprivoisé nos âmes…
Cela dit, je peux comprendre qu’il soit un peu affamé
Mais quand même !

Quand je lui ai envoyé un mail
Lui racontant comment je voyais notre rencontre
Plein de conditionnels et de peut être et de si
Il l’a pas très bien pris
Il m’a répondu un laconique « j’en prends note »…
Qui m’a légèrement glacée
Il s’en est excusé depuis
Mais il reste les cendres…

Voilà, je suis partagée entre envie de le voir « en vrai »
Et peur de tomber sur un queutard en manque

Et puis je suis si fatiguée
Moralement, nerveusement, physiquement
Que je n’ai qu’une envie :
Me recoucher et dormir cent ans
Et que mon Prince vienne me réveiller…

D’ailleurs, j’ai un peu la tête qui tourne et des papillons dans les yeux
JE crois que je vais me recoucher un peu…

samedi 8 janvier 2011

Mais en fait moi qu'est ce que je veux
Comme me le faisait remarquer très justement un commentateur de ce blog
(jajaja la bonne la blague, comme si mon blog était lu et commenté par la terre entière)
Moi, qu'est ce que je veux moi ?


Parce que
D'un côté : Pierre veut que je rentre vite fait en France
Pour qu'on se voit
Que l'on couche ensembles
Et que « l'on sache si on est bien compatibles physiquement »
Pour que je reste dans sa tête et peut être dans son cœur
Ou que j'en sorte définitivement
Pour qu'il puisse passer à autre chose
Bon, je suppose
Mais je suis méfiante dorénavant sur la nature des mecs
Méfiante ou désabusée ?


Michel, lui qui me connait si bien
Me dit « reste, en Argentine, prends ton temps »
Je suis en train de m'occuper de la maison de mes parents
Il me dit « c'est bien d'y passer du temps de te l'approprier
Ça te permet de faire ton deuil
De te retrouver… »
Il a raison
Mais me le dit-il pour me tenir loin de Pierre
(dont je lui ai parlé)
Et pour me garder « sous le coude » ?


Sincèrement, je ne crois pas que Michel sois aussi manipulateur
Je crois vraiment qu'il essaye de me protéger…
Mais passons
Là n'est pas la question du jour


La question est :
« et moi qu'est ce que je veux vraiment ? »
Quelle question !
Mais je voudrais juste retourner auprès de Michel
Que la pouffe n'attende pas son bébé
Qu'elle n'aie fait que passer comme tant de coups d'un soir
Et que notre vie reprenne
Paisiblement
Avec ses enfants
Avec en plus un enfant qui serait à nous deux
Un, ou deux ou trois ou plus…


Mais malheureusement
Ce n'est pas une option…


Alors qu'est ce que je veux ?
Je crois que je voudrais rester ici
Jusqu'à la fin de l'été au moins
M'occuper de cette maison
Peut être même m'y installer
Peut être avec Pierre
Mais plus tard
Aujourd'hui
Je voudrais juste prendre le temps
Laisser le soleil caresser ma peau
Paresser des après midi entiers avant d'aller faire une promenade à cheval dans la montagne
Et passer mes nuits à danser
Vibrer au rythme du Tango
Cette musique qui fait si bien écho à ce que je ressens


Je voudrais juste prendre tout mon temps
En attendant que quelque chose se produise
Je ne sais pas quoi
Juste quelque chose







Un jour je suis rentrée de l’agence
Tard, comme toujours
Michel est rentré peu de temps après moi
Il m’a demandé de venir m’assoir dans le salon
Il m’a servi un verre de vin
Il s’est agenouillé devant moi
A pris mes mains dans les siennes
Et m’a dit :
« Velia, il faut que tu partes,
On doit se séparer
J’ai quelqu’un d’autre,
Elle va avoir un bebé »

Ce qui tombait ben c’est que j’étais déjà assise
Ce qui tombait bien aussi c’est que j’avais un verre à porté de main
Que j’ai bu
Lentement
Comme pour avaler la nouvelle
Puis je me suis levée
J’ai sorti ma valise du placard du bureau
Et j’ai commencé à la remplir

Comme on ne peut pas mettre dix ans de vie dans une valise
Je n’ai pris que quelques affaires

Dans l’entrée
Michel m’a dit quelque chose comme
« … il n’y a pas d’urgence… »
Mais pour moi
Il était urgent de sortir respirer

C’était il y a deux mois
Deux mois exactement aujourd’hui

vendredi 7 janvier 2011

Suis-je la seule pauvre cruche naïve qui reste sur cette planète ?
Je confiais mon trouble à Pierre tout à l'heure
Concernant les propos de Michel
Qui m'a juré les yeux dans les yeux
« qu'il n'a jamais eu de rapport non protégé avec la pouffe »
Alors comment se fait-il qu'elle attende un bébé ?
Par insémination artificielle avec les résidus de la capote ?
Il faut peut être arrêter de me prendre pour une idiote !
« tu sais, me dis Pierre, il m'est déjà arrivé, avec une ex
(oui, Pierre a des millions d'ex !)
De me rendre compte « en ressortant » que la capote était en deux morceaux »
Oui…
« En ressortant » donc tu as bien vu qu'il y avait eu un accident de capote !
Donc un rapport non protégé
Comment peut-on ne pas se rendre compte de cela ?
Est-ce que tous les mecs de plus de quarante ans sont des imbéciles ?
Ou est ce que j'ai vraiment l'air d'une oie blanche ?


« As-tu pensé que le bébé puisse ne pas être de lui ? »
Me demande encore Pierre
Non, je n'y ai pas pensé une seconde
La pouffe n'était pas un coup d'un soir
Leur « aventure » dure depuis le mois de juin je pense
Et ils s'en sont donné à cœur joie pendant tout l'été
« Velia, peux tu emmener les enfants à Ibiza ? »
Et « tu as besoin de te reposer aussi »
Et lui ? il avait besoin d'avoir le champ libre pour batifoler avec la pouffe
Alors, croire que le bébé n'est pas de lui
Alors qu'ils étaient ensembles pendant toute la période
Que je suppose
Être celle de la conception
Je n'y crois pas une seconde


Je ne veux pas y croire
Si Michel s'en rend compte un jour
Je n'imagine pas sa peine
Et moi, je ne veux pas fonder d'espoirs là-dessus
Je ne dois pas fonder d'espoirs là-dessus.

jeudi 6 janvier 2011

Je suis fatiguée
J’ai passé la nuit à trier de vieux papiers
Lire d’anciennes lettres
Des lettres que mes parents s‘écrivaient
Pas de doute sur leur amour à ces deux là


Alors ce matin, j’étais fatiguée
Et pas le moral


D’un coté il y a Pierre qui me presse de rentrer
De l’autre il y a Michel qui me dit « prends ton temps »


J’ai eu Pierre au téléphone
Mais je ne sais pour quelle raison
Aujourd’hui la magie n’a pas fonctionné


Il y a avait sa crise de « jalousie » vis-à-vis de Michel
Et puis le fait qu’il veut me voir
Mais dans ses créneaux à lui
Selon ses (rares) disponibilités
Il parlait
Et pendant qu’il parlait
Je faisais défiler des images sur internet


Non, Pierre, je crois que finalement
Ça ne va pas être possible
Ou alors, pas comme ça.

Pierre n’est pas connecté
Il m’a envoyé un gros mail avec plein de questions
Méthodiques
Je n’ai pas envie d’y répondre pour le moment
Pierre a une affection particulière pour les interrogatoires
Et moi, je déteste répondre aux questions

Je procrastine

J’ai passé une partie de la journée avec le type qui va faire les travaux dans ma maison
Il y a une partie du parquet à changer au rez de chaussée
Presque tous les radiateurs
(qui sont d’origine… c'est-à-dire 1950 !)
Et puis de la peinture
Et puis pas mal de rangement
De tri
Et tant de souvenirs

mercredi 5 janvier 2011

Insomnie
Deux jours que je ne dors pas
Ou plutôt que je dors en ayant l’impression d’être réveillée
Je suis épuisée
Les choses tournent en boucle dans ma tête
Michel, l’agence
La pouffe qui rend malheureux « mon » Michel
Michel, cet imbécile
Comment a-t-il pu lui faire un enfant
Lui si prudent habituellement
Lui-même ne le sais pas
« Velia, j’ai toujours fait attention
Je suis volage, mais jamais je n’aurai ramené de maladies à la maison »
Il devrait être heureux
Il va avoir un petit garçon
Un bébé que j’aurais mis encore quelques années à accepter de lui donner
L’ai-je perdu à cause de ça ?
C’est le problème lorsque l’on vit avec un homme plus vieux
Beaucoup plus vieux que soi


Et puis il y a Pierre
Pierre…
Pierre qui m’écrit chaque jour depuis plus d’un mois
Pierre qui a une voix de velours
Qui ne me laisse pas raccrocher quand je l’entends
Pierre à qui je pense si souvent
Pour m’endormir
Depuis que les bras de Michel sont pour une autre
Pierre qui attend mon retour
Avec impatience
M’aime-t-il ?
M’aimera-t-il ?
Et moi ?
Pourrais-je effacer Michel d’un coup de baguette magique
Grace à Pierre ?


Pierre qui va partir au Québec…

lundi 3 janvier 2011

Dubitative
Je suis dubitative
Je viens de passer une heure au téléphone à roucouler avec Pierre
Mais quand son heure française de manger est venue
Fini les roucoulades
Il a vite abrégé la conversation


Il faut savoir gérer ses priorités dans la vie